La matinée de l’eau sur « la sécurisation et la préservation de la ressource en eau » du 22 mars à la Gacilly, organisée par la délégation Bretagne de Canalisateurs a bien eu lieu, avec près de 100 personnes présentes. Cet événement s’inscrit dans une démarche nationale initiée par Canalisateurs de France, à laquelle 15 délégations régionales ont participé.
Le mot d’accueil de Pascal MARVIER, Délégué Régional Canalisateurs pour la Bretagne
« L’an dernier, en conclusion de notre première édition, mon prédécesseur Nicolas VAUDRY concluait la séance en signalant que la Bretagne se caractérisait par une fragilité d’approvisionnement en eau ». Et, l’épisode de cet été lui a donné raison.
Les canalisateurs sont en première ligne et perçoivent les enjeux dont le vieillissement des réseaux et prônent depuis des années la gestion patrimoniale des réseaux d’eau, en rappelant 3 chiffres pour la Bretagne :
- 72000 Kms de linéaires de réseaux d’eau potable (soit presque l’équivalent du réseau routier), qui sont enterrés.
- Un taux de perte de 15%, ce n’est pas le plus mauvais chiffre en France, mais c’est l’équivalant de 10 000 piscines olympiques !
- Un taux de renouvellement des réseaux d’eau potable de 0,8%, avec un objectif à atteindre de 2% en 2030 !
Ayant fait appel à une facilitatrice graphique, vous trouverez les trois visuels réalisés en direct et commentés en conclusion finale.
Un programme varié, avec des interventions de qualité
Un entretien entre Pierre RAMPA (Président de canalisateurs de France) et Erik ORSENNA (membre de l’Académie française), en vidéo.
Un propos introductif par Thierry BURLOT, Président du comité de bassin de l’agence de l’eau Loire-Bretagne, synthétique et précis.
Si, la responsabilité de l’eau est collective (communes, EPCI, Syndicats d’eau, départements, région, …) Thierry BURLOT pose la question essentielle de qui décide dans le périmètre hydrographique ?
Il rappelle que :
- le bassin Loire-Bretagne représente 30% du territoire national mais dispose de la plus faible redevance,
- la Bretagne est rattrapée par le sujet de la quantité d’eau (80% de l’eau utilisée est de l’eau de surface),
- plus il pleut plus la qualité de l’eau est bonne (40% de conformité en Bretagne, avec une disparité selon les territoires),
- la question de l’eau pose la question du modèle de développement économique,
- le château d’eau de la Bretagne c’est le centre Bretagne.
Selon son calcul, il va manquer en Bretagne 40 à 50 millions de m3 d’eau.
Une table ronde animée par Anne-Elisabeth BERTUCCI, avec, Hélène BÉLINE, Directrice Eau des Portes de Bretagne ; Yann CAUET, Directeur du Syndicat départemental d’alimentation en eau potable des Côtes d’Armor (SDAEP 22) ; Jean-Marc GOARNISSON, Chef de service de l’eau potable et de l’assainissement au Conseil départemental 29 ; Aldo PENASSO, Responsable du pôle eau potable et hydraulique d'« Eaux et Vilaine » ; Jean-Pierre TROUSLARD, Responsable travaux au Syndicat Mixte de Gestion de l’Eau Potable en Ille-et-Vilaine (SMG Eau 35) et Pascal MARVIER, Délégué Régional Canalisateurs.
Delphine ALEXANDRE, Vice-Présidente de la région Bretagne conclut la matinée en précisant le rôle de la région en tant qu’animateur de la concertation au sein de l’Assemblée bretonne de l’eau, avec des engagements collectifs déterminés, qui sont en cohérence avec les 4 engagements des canalisateurs (livret bleu diffusé).