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Que nos donneurs d'ordre continuent à investir est primordial

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Après l’année sans précédent que le monde entier vient de traverser, comment envisager la nouvelle année alors-même que nous sommes toutes et tous encore impactés, tant dans nos vies privées que professionnelles, entre périodes de confinement/déconfinement, couvre-feux, centres-villes figés…

Je vais pourtant ici m’essayer à cet exercice délicat.

Premier point à souligner : au vu des premiers indicateurs dont dispose la FRTP Bretagne, même si un certain nombre d’entreprises note que les carnets de commande s’inscrivent dans une certaine normalité à période équivalente, il faut noter que le « trou d’air » aura bien lieu, du fait de l’effondrement des appels d’offres en 2020.

Et l’on entend dans le même temps, tant du côté des élus que de nos donneurs d’ordre que – oui ! – ça devrait repartir… en septembre prochain avec un niveau d’activités correct voire meilleur qu’attendu, le plan de relance jouant son rôle avec un effet catalyseur pour notre secteur. Nous sommes en attente de la concrétisation du plan de relance annoncé par l’État et relayé par les élus locaux.

D’où, deux scénariis envisagés avec l’un certes plus positif pour nos entreprises et nos emplois, la commande privée représentant 30% de notre activité.

Le sujet le plus inquiétant reste bien l’immédiateté (…)

Nos entreprises s’attendent à ce « trou d’air » en ce début d’année. Le 1er semestre ne sera pas facile pour bon nombre de nos entreprises. C’est un vrai point d’alerte à l’attention des collectivités : « initiez ne serait-ce que de petites opérations sur votre territoire ! N’attendez pas de voter vos nouveaux budgets : vous pouvez déjà débloquer au moins 25% de vos crédits. »

Autre point d’alerte, surtout si la pandémie ne faiblit pas, c’est la capacité, ou non, des services administratifs de nos donneurs d’ordre à être opérationnels pendant le confinement. D’autant plus que le cycle électoral communal est traditionnellement plus « ralenti » pour nous en début de mandat.

Le 1er semestre s’annonçant donc encore fragile, croyez bien que la FRTP Bretagne ne reste pas les bras croisés, s’activant à passer les messages auprès des élus. Qu’ils continuent à investir est primordial. D’autant plus qu’ils nous confirment bien qu’ils disposent des moyens nécessaires à cette fin. L’activité immobilière se portant bien, elle ne peut que minorer l’impact de la pandémie sur leurs ressources. A côté de cela nous rappelons que les aides vont arriver via les dotations de l’Etat et l’intervention de l’Agence de l’eau également prête à investir dans le renouvellement des réseaux d’eau et d’assainissement– qu’elle en soit ici remerciée.

Les mécanismes sont donc à l’œuvre

Il faut passer à une phase opérationnelle du plan de relance. Les entreprises ont besoin d’activité immédiatement pour leurs salariés et d’une visibilité de leur carnet de commande pour s’adapter si nécessaire.

De quoi zoomer ici sur la carte de Vœux que nous avons adressée avec pour message : "Jetons un pont vers 2021". Soyez assurés que nous avons toute notre place au regard des nouveaux enjeux plus que jamais d’actualité : la transition écologique passera forcément par de nouvelles infrastructures (tramways, pistes cyclables), par le renouvellement et la modernisation des infrastructures existantes, les réseaux numériques et par les énergies renouvelables… Nous sommes bel et bien acteurs de la relance économique… la plus facile à déployer sur les territoires, qui plus est, avec de l’activité appuyée directement par des emplois locaux. C’est tout un tissu économique local qu’il est déterminant de maintenir.

Donc, oui, jetons un pont.

Mais ce pont ne pourra être jeté par la seule FRTP Bretagne. Les Collectivités locales, tous nos donneurs d’ordre ont ici un rôle à jouer.

Puissent-ils nous entendre.

D’ici là, très belle année à toutes et tous.

François COVILLE, Président de la FRTP Bretagne