Retour

TP 35 échange avec Nathalie APPÉRÉ, Présidente de Rennes Métropole

Le 7 avril, en tant que Président de TP 35, Raymond ARMANGE a mené l'échange  avec Nathalie APPÉRÉ, qui était accompagnée de Pascal HERVÉ et Philippe THÉBAULT, Vice-Présidents en charge respectivement notamment des domaines de l'eau/biodiversité/foncier et de la voirie/éclairage public/espaces publics et de Karine FLEURY, Directrice Générale Adjointe, Pôle Ingénierie et Services Urbains.

Un effort volontariste de Rennes Métropole en investissement

Nathalie APPÉRÉ insiste sur le fait que les TP font partie d'une filière essentielle, et que Rennes Métropole a un ambitieux programme d'investissements, malgré une diminution des recettes (baisse de 20% des capacités d'épargne en lien direct avec la structure des budgets, dont les recettes provenant des services aux usagers tels que les transports).

En 2021, le budget relevant du pôle urbain s'élèvera à 342 millions d'euros tous budgets confondus (y compris les budgets annexes "transport" et "assainissement").

Pour la mandature 2021-2027, c'est 1,5 milliard d'euros annoncé sur 21 milliards d'euros de prévisionnel, au titre des infrastructures (voirie, espace publics, réseaux) relevant de la ville de Rennes et de Rennes Métropole, avec des priorités en matière de voirie et de transformation de l'espace public (dont TCSP avec 5 lignes de tram/bus extérieures à la rocade), plus de 100 kms de voies vélo comprenant des aménagements de voirie pour leur sécurisation, la transformation de voiries structurantes pour proposer une alternative à la voiture individuelle, mais aussi les réseaux de chaleur, l'éclairage public et un effort sur les réseaux d'eau et d'assainissement.

Pascal HERVÉ annonce 200 millions de travaux concernant les travaux de stations d'épuration. Le taux de renouvellement des réseaux d'assainissement passera ainsi de 0,25% aujourd'hui à 1% et il sera de 1,25% pour les réseaux d'eau potable.

Philippe THÉBAULT indique que le budget voirie et éclairage public passera de 40 millions d'euros à 57 millions d'euros par an dès 2022 et jusqu'en 2027 pour éviter justement un "trou d'air". En matière d'éclairage public, il est prévu un programme de modernisation en lien avec les communes de Rennes Métropole, pour déterminer un planning de travaux sur le mandat. En matière de voirie, il est prévu un inventaire général, pour que Rennes Métropole dispose d'une visibilité annuelle et décide tous les ans d'un programme de travaux.

Les réponses de Rennes Métropole aux questions de la Profession

-Par rapport à la politique d'allotissement (demande récurrente de la profession, pour permettre à toutes les entreprises d'accéder à la commande publique), il s'agit pour Rennes Métropole de rechercher un équilibre entre l'optimisation des moyens, le coût des opérations, la qualité des prestations, ... tout en faisant travailler le plus grand nombre d'entreprises. Rennes Métropole s'engage à travailler davantage ce sujet y compris pour les marchés d'entretien pluri-annuels attribués selon 4 secteurs géographiques. Il en sera de même pour les réseaux d'assainissement. La question se pose également en matière de spécialités où certains marchés de travaux pour des ZAC regroupent à la fois les terrassements, la voirie et l'assainissement. Rennes métropole s'engage à faire part de cette demande à Territoires et aux autres communes.

-Par rapport à l'ouverture des marchés de travaux aux variantes, Rennes Métropole estime que c'est déjà le cas, mais propose d'engager un travail avec la profession pour identifier précisément les demandes à partir de marchés déjà réalisés.

-Par rapport aux cahiers des charges de plus en plus exigeants pour les entreprises de TP assorties de contreparties financières estimées insuffisantes par la profession, Nathalie APPÉRÉ confirme que les contraintes ne vont pas s'alléger. Rennes Métropole s'engage à avoir des cahiers des charges plus explicites et souhaite faire un point avec la profession à partir de dossiers exécutés.

-Par rapport à la demande de la profession de privilégier les travaux avec "des routes barrées" (suite envoi d'un courrier par Routes de France Bretagne et l'OPPBTP), Rennes Métropole estime que ce principe ne peut pas être retenu, car il ne serait pas tenable. Dès que c'est possible, les travaux avec "routes barrées" sont mis en place, mais il y a peu d'opportunité.

-Par rapport au conseil des mobilités installé au niveau de Rennes Métropole (composé de deux principaux collèges : usagers/riverains et employeurs), Rennes métropole est favorable à ce que la profession soit associée.

-Par rapport à la création d'une éventuelle Zone à Faible Émission (ZFE) d'ici 2024, Nathalie APPÉRÉ  tient à préciser que Rennes Métropole travaille à l'écriture d'une charte de la logistique urbaine où l'hypothèse d'une ZFE est étudiée. La profession sera associée et pourra être signataire de cette charte.

En complément, Rennes Métropole va associer la profession à l'actualisation de la charte de déplacement, à la charte de l'arbre en cours d'écriture, et à la réflexion sur les terres excavées où il est nécessaire de faire des compromis.

 

Raymond ARMANGE souligne les ambitions de Rennes Métropole pour le mandat, mais souhaite avoir quelques éléments plus précis en terme de programmation, en rappelant combien il est nécessaire pour une profession d'avoir de la visibilité. 

Nathalie APPÉRÉ conclut cet échange en insistant sur les vertus du dialogue collectif. Il est convenu de renouveler cet échange au second semestre et si possible en présentiel, en invitant la Présidente de Rennes Métropole à la FRTP Bretagne.